Vibrance tu m’automnises
Toi le halo du tour de mon chagrin
Je m’élance dans la brise
Sans appréhender demain
Quelle souvenance délicate
Un bijou sur un lit doux
Un velours plus écarlate
Que mon cœur à son plus fou
Les vertes feuilles du grand saule
Dégoulinent une plaie immense
J’ai reçu sur mes épaules
Tout le fardeau de ton absence
Mes yeux sont noirs comme des corbeaux
Car c’est le deuil de la lumière
Au lac on a jeté les flambeaux
Tuant poissons, algues et terres
Je veux m’éteindre, je ne suis que flamme
La suie me coule entre les doigts
Qui va m’étreindre, aimer mon âme
Me redonner toute cette joie?
Comme une carte postale d’on ne sait où
Ni une adresse, ni même un timbre
Seule une image veut nous dire tout
Un saule pleureur dans la noirceur…
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