J’ai aperçu ton roseau dans les vagues
Tanguant dans les rythmes dansants
Sans fléchir. Seulement onduler du désir
Et respirer l’eau oxygénée
Auparavant je n’y voyais que des algues
Vertes de fièvres et soulevées dans leurs mollesses paresseuses
Jamais émergentes
Gentilles mais fuyantes dessous la surface
Mais ta vue m’a gêné jusqu’aux yeux sous le jeu des paupières
Évitant ta vigueur épanouie
Ébloui par ta peau. Épouse de l’eau
Tu cachais trop mal les rayons empruntés au grand astre
Tes cheveux vivants déposés sur les flots
Un réel coucher de soleil
Alors j’ai revu le jeune. Revécu le jeûne
Mes joies s’éloignant de ta joue
Tous ces jours sur la berge de sel d’une mer de sable
Bien avant les aimables algues
Tant de temps à attendre l’élégante
Cette méritée de la mer qui étalerait ses offrandes à mes pieds
Toutes ces marées que j’ai voulu démarrer
Quand à l’étoile je désirais m’amarrer
Et toi, un roseau
Mon ancienne rose valsant dans les vagues
Lavant lancinant ton bourgeon dans l’écume
Inlassablement
Caressant tes pétales triangles
Création de la nouvelle ère
Un roseau à fleur d’étoile de mer
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