La langue goûte la terre
Papilles investigatrices
Du pourri pourquoi
Visage en balade dans la glaise
Un souffle comme du vent de trop près
Plus humide
Les bras poussant de quelques pas
Le corps parfait, propre
Le souillant de la mort
Sabler les articulations
Modeler les environs
Changer encore un peu le monde
L’arrêt du rêve
Les salives retenues
Et le front en spasmes de refus
Les pierres pétrifiées des prunelles
L’évasion du poids des épaules
Les herbes chevelure
Et l’écho raisonné des ongles
La grande dé-tension
Le repos d’une peau
Abandonner son cœur
Une question qui s’efface
L’assassinat du savoir
De l’amour requiem
Si près du but
Le rébus de la fuite de l’autre
À six pieds du trou
Autant nous y pousser
Pour au moins y dormir
Capitonné
Un embryon dans la terre
Au moins réincarner
De par les vers
Non. Un cadavre innocent
L’imprévue preuve
Ses veines parlent à bout portant
Tout son corps le divulgue
Sans autopsie
Hémorragie terne
Sang gris
Sans cri
Chair grise
Tombé à six pieds de sa tombe
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