Pénétrant du regard les gouttes de toi
Échappées par la passoire des nuages
Diffusant la grisaille du ciel au passage
Et l’oubli de ces fossés qui nous drainent
Pilonnant le temps comme une pluie de malaises
Les épices des acides saupoudrés
Diluant sur la peau le tracé de nos veines
En signal du doux cœur arrêté
Embrumant l’image par l’absence de ton filtre
Parapluie protecteur des noires heures
Maugréant à la douche d’insensibles valeurs
La nausée fortement concentrée
Décorant nos cheveux d’une humide guirlande
Une couronne à deux doigts de la neige
Attendant le trépas d’une fonte retardée
Ta main sur ma nuque mouillée
Ramassant dans ces trous tout le vin condensé
Les pieds nus en combat dans les flaques
Frappant au tambour tes éclairs sur mon lac
L’ouragan sur mes songes refoulés
Déversant tes averses comme dame nature
Authentique phénomène climatique
Croyant fuir le soleil sous les ombres mythiques
Le tonnerre remplaçant la lumière…
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