Taxidermie sous l’épiderme
Comme épuré du trop plein
Organes et chaleurs
Pantin de paille
L’épouvantable
Toujours debout
Vigile légende
Bourré au garde-à-vous
Devant ses entrailles ruisselantes
Feu soldat sans matricule
Sans constat. Sans cause. Sans statut
S’enkilosant du présent
Dans son manque d’une chose
Rempli à vide
Du peu de vie dont il se fauche
Paille pâleur
Pantin perdant
Aux aguets de la fin de son temps
Déjà
Déjà dire jamais
Jamais plus
J’aimais
Le cœur enfariné au bas des bottes
Pané de poussière
Et battu
Même par les retours de mémoires
Sans contact. Sans cause. Sans stature
Aussi droit et digne qu’un bouffon
Poupée de peine
Gardien de ses chairs
L’épouvantable
Plus laid encore que ses corbeaux
Le corps mat
Martyre triste
En attente d’une seule chose
Tendre l’image de sa main
Et ramasser son nœud vital
Combattre
Faire de son torse un nid
Pour une chaleur
Déjà
Déjà dire jamais
À jamais
J’aimerais
Partagez :