Devenez tous fuyards de ma voix arsenic
Ne suis-je pas après tout l’empoisonneur de votre ouïe ?
Calmez donc le clameur de venin que je suis
Serpentant pour un temps dans votre âme pudique
La troublante pollution qui s’enfuit de ma porte
Des rayons de pénombre sous lesquels je succombe
Postillons téméraires de l’image de ma bave
Refusant la gorgée infectée qui m’engouffre
Repoussez l’épouseur de la promise noirceur
Cyanure qui perdure dans mes yeux en suicide
Retenez toutes mes larmes qui réveillent vos peurs
Toutes ces bombes oxydées qui sommeillent aux paupières
Salissante charogne s’agitant dans votre air
Maudissant à chaque heure toute vos eaux de vaisselles
Et puante rosée décolorant vos fortunes
Et l’éclat de votre or, et la peau de vos ailes
Ignorez mes ignobles rejets de vos jeux
Reflétant dans mes verbes les tournures en torture
Torpillez mes navires des ogives empathiques
Sifflotant en surface de votre piscine d’urine
J’ai craché aux images devant moi projetées
L’indigeste signifiance de vos gestes éperdus
Regardez vos machines, c’est ma bile qui vous tue
Vos débiles machinances achèveront vos alliances…
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