Le vent et l’haleine d’Iceberg
Frappe aux flancs de mon navire
Ce vide qui glisse dans vagues et glaces
Cette face qui gerce aux mers gelées
Mon sang glacé ou verglaçant
Et les cheveux hérissés
Mes lèvres gercées par les armes d’automne
Embrassent l’écorce accumulée
Tous ces bruns irrités
Le malaise de n’être qu’arbre
Rude et souffrante saison d’effluves de flore
Qui fait enfler le noyau
Cœur gonflé comme gras nuage
Âge gris de ses vapeurs
Folies et fiertés laides
Une saison effrayante
Effrontément rustre
Rude et souffrante
Aujourd’hui j’ai sculpté les oiseaux
À perte de vue
Et eux scrutaient le sud
En voulant la lune
Aujourd’hui j’ai foulé les feuillages
À en perdre la vue
Les pensées en feuilles fuyantes
N’y ont pas survécu
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