Chaud hiver
Malgré la fibre du béton
Ces bois bâtis
Et renforcés
Et malgré le ciel qui s’imprègne du gris
Toi ma pensée
Dans l’hiver épineux
Dans les déserts pâles parsemés de cactus
Vents accusateurs et dards pointés
Malgré saison saisie dans son rictus
Ma toi pensée
Ton nom chantant dans le désordre
Les trains hurlants leurs mauvais sons
Précipités au ton des ordres
Un seul mot doux parmi les cris et les frissons
Ma pensée toi
Tête enflée
Bientôt plus que toi
Une idée qui me gonfle la tête
Ton rire qui roule dans mes tympans
Et tes yeux qui supplantent les miens
Ta vie qui s’étend, tel un rêve
Sur les pans du réel
Mon passé effacé
À coller sur ta joue mes lèvres
À coller sur ta joue mes cils
Mes espoirs aimantés
Par tes métaux fragiles
La déraison désirée de ton sourire
Et l’instabilité de nos désirs
Assumés
Tant de toi pour une idée
Trop pour ma petite tête
Blanche jolie joie
Ne jamais être à jeun de toi
Ma rose des vents
Mes nuages
Comme des crachats dans l’eau
Hésitent un moment
Indélébiles
Puis s’éparpillent aux quatre vents
L’éventé vice
Folie soufflée
Même le désir démesuré
La crainte en fuite
La fermeté au firmament
Mes yeux sont bleus
J’ai le ciel blanc
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